Le Tour de France 2026 est-il taillé pour Pogačar ? Bakelants suscite le débat sur le tracé
La révélation du parcours du Tour de France 2026 à Paris a suscité l’enthousiasme du monde du cyclisme, mais pas seulement. L’ancien vainqueur d’étape Jan Bakelants a suscité des interrogations et des interrogations : le nouveau tracé répond-il véritablement à l’esprit de compétition ouverte, ou a-t-il été involontairement conçu pour favoriser le coureur dominant du Tour, Tadej Pogačar ?
La superstar slovène, déjà multiple vainqueur du Tour, continue de définir l’ère moderne du cyclisme grâce à sa polyvalence inégalée. Des ascensions abruptes aux arrivées fulgurantes, Pogačar a conquis presque tous les terrains. C’est précisément ce qui inquiète Bakelants. Selon lui, le parcours 2026 pourrait trop bien avantager le leader de l’équipe UAE Team Emirates, réduisant ainsi l’imprévisibilité qui fait du Tour un spectacle planétaire.
« Le nouveau parcours semble taillé sur mesure pour Tadej », aurait déclaré Bakelants. « Il y a moins de kilomètres de contre-la-montre et de nombreuses étapes de moyenne montagne où Pogačar peut briller. On a l’impression que la course a été conçue pour un seul coureur plutôt que pour l’ensemble du peloton. »
Ses commentaires ont ravivé un vieux débat : le Tour de France doit-il être un test de compétences cyclistes polyvalentes, ou doit-il s’adapter au style des figures les plus populaires du sport ? L’édition 2026, qui débutera à Barcelone et se terminera, exceptionnellement, à Nice, Paris accueillant des épreuves post-olympiques, proposera un mélange de vents transversaux côtiers, d’étapes pyrénéennes et d’une confrontation alpine – le tout convenant à un coureur aux ascensions explosives et au talent tactique exceptionnel.
De nombreux fans partagent l’avis de Bakelants, craignant qu’un tel parcours ne limite les opportunités pour des concurrents comme Jonas Vingegaard, Primož Roglič ou des talents émergents comme Remco Evenepoel. « Nous avons besoin d’une course qui oblige Pogačar à affronter ses faiblesses », a déclaré un commentateur. « Pour l’instant, sa seule faiblesse est le nombre d’étapes qu’il ne puisse remporter. »
D’autres estiment cependant que la domination de Pogačar ne doit pas être imputée à la conception du parcours. « Il gagne simplement parce qu’il est meilleur », a déclaré l’ancien professionnel Thomas Voeckler à la télévision française. « Chaque époque de champions a connu des succès similaires : Merckx, Indurain, Froome. Le Tour évolue, et les coureurs aussi. »
Les organisateurs d’ASO ont d’ailleurs défendu le tracé de 2026, insistant sur le fait que l’équilibre et le spectacle restent au cœur de leur planification. Un porte-parole a déclaré : « Notre objectif est toujours de mettre au défi tous les types de coureurs : grimpeurs, sprinteurs et coureurs de contre-la-montre. Le Tour de France n’est jamais fait pour un seul homme. »
Pourtant, la critique de Bakelants a touché une corde sensible, surtout à une époque où les fans de cyclisme recherchent des rivalités qui repoussent les limites du sport. Avec le retour attendu de Jonas Vingegaard au complet et la motivation de Primož Roglič après son triomphe en Andorre, le Tour 2026 pourrait bien offrir la compétition acharnée tant espérée.
Pour l’instant, une question demeure : le Tour de France 2026 est-il un champ de bataille pour beaucoup, ou un trône qui attend son roi, Tadej Pogačar ?
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