“Pogacar, Van der Poel et Evenepoel détruisent l’essence du cyclisme !”
L’ancienne légende belge du cyclisme, Roger De Vlaeminck, connu pour son franc-parler légendaire et son exigence envers les champions modernes, a une fois de plus créé la polémique. Dans une interview explosive accordée à un média flamand, l’ancien quadruple vainqueur de Paris-Roubaix n’a pas mâché ses mots à la rencontre de Tadej Pogacar, Mathieu van der Poel et Remco Evenepoel, trois figures emblématiques de la nouvelle génération.

Selon De Vlaeminck, le cyclisme d’aujourd’hui a perdu « sa vraie âme », remplacé par un spectacle calibré, trop technologique et dépourvu du courage brut d’autrefois.
“Ces jeunes ont du talent, c’est indéniable, mais ils ne comprennent pas ce qu’est vraiment le cyclisme. Aujourd’hui, tout est calculé, tout est assisté. On parle de watts, de capteurs, de nutrition parfaite… Où est passé l’instinct, le vrai combat ?”, a-t-il lancé avec amertume.
Le Belge, surnommé autrefois « Monsieur Paris-Roubaix » pour sa domination sur les pavés, reproche également à Pogacar et Van der Poel d’avoir « transformé le sport en show permanent », oubliant la souffrance et la rudesse qui faisaient la beauté du cyclisme d’antan.
“Van der Poel est un phénomène, oui. Pogačar aussi. Mais quand je les vois après 250 kilomètres, je me dis qu’ils n’ont pas souffert comme nous. Le cyclisme, c’est le sang, la boue, la pluie, pas une démonstration marketing.”
Ses propos ont évidemment suscité une vague de réactions. Certains anciens coureurs ont soutenu De Vlaeminck, estimant que son cri du cœur reflétait un malaise réel : un sport de plus en plus contrôlé par la technologie, où les coureurs semblent guidés par ordinateurs plutôt que par leur instinct. D’autres, au contraire, ont jugé ses paroles dépassées, soulignant que le cyclisme moderne exige désormais une préparation scientifique et une polyvalence inédite.
Un ancien collaborateur de De Vlaeminck, entourant anonymement, a tenté d’apaiser la polémique :
“Roger reste fidèle à sa vision du cyclisme. Il a connu une époque héroïque, presque romantique. Mais il faut reconnaître que Pogacar, Evenepoel et Van der Poel sont aussi des guerriers, juste d’un autre genre.”
Tadej Pogacar, toujours calme face à la critique, aurait réagi avec humour selon la presse slovène :
“S’il pense que je ne souffre pas, qu’il vienne faire une étape du Tour avec moi. Je lui promets qu’il changera d’avis.”
De son côté, Mathieu van der Poel, plus laconique, a simplement déclaré :
«Je préfère prouver sur la route, pas dans les interviews.»
Cette sortie de Roger De Vlaeminck relance un débat éternel : le cyclisme moderne a-t-il vraiment perdu son âme ou s’est-il simplement adapté à son temps ? Une chose est sûre : même à 77 ans, l’ancien champion continue de faire vibrer la planète — à sa manière, directe, sans filtres, et toujours passionnée.
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