Les Championnats d’Europe de cyclisme 2025 ont été l’occasion pour la Belgique de revenir sur Tadej Pogacar, après sa démonstration de force à Kigali la semaine précédente. Si Pogacar a dû composer sans l’absence de Primoz Roglic, Remco Evenepoel a pu compter sur la flotte belge, toujours aussi performante. Cependant, Laurens ten Dam estime que l’équipe belge a commis des erreurs tactiques qui auraient pu lui coûter le titre…

L’erreur coûteuse de la Belgique : Laurens ten Dam décortique les erreurs tactiques qui ont offert à Pogacar un nouveau titre européen

Les Championnats d’Europe de cyclisme 2025 étaient attendus comme le couronnement de la Belgique, l’occasion de riposter face à Tadej Pogačar après sa performance impressionnante aux Championnats du monde de Kigali une semaine plus tôt. Avec la fierté nationale en jeu et l’avantage du terrain en tête, Remco Evenepoel a mené une formidable équipe belge composée de coureurs puissants, prêts à mettre fin à la domination de la star slovène. Mais une fois de plus, c’est Pogačar qui a triomphé ; et selon l’ancien coureur néerlandais et analyste cycliste Laurens ten Dam, les erreurs de la Belgique lui ont facilité la tâche.

 

S’adressant à VeloNieuws après la course, Ten Dam n’a pas mâché ses mots. « La Belgique est arrivée avec trop de leaders et pas assez de clarté », a-t-il déclaré. Ils ont essayé de contrôler Pogačar, mais ils ont fini par se contrôler eux-mêmes. On ne peut pas dominer Tadej par la confusion.

 

Sur le papier, la stratégie belge semblait solide : attaquer rapidement pour isoler Pogačar, puis laisser Evenepoel lancer une attaque décisive dans les 30 derniers kilomètres. En réalité, c’était le chaos. L’équipe a dépensé trop d’énergie à couvrir les attaques au lieu de la conserver pour le final. Pogačar, quant à lui, a roulé avec la patience qui le caractérisait : calme, calculateur et confiant.

 

Comme l’a noté Ten Dam : « On voyait Tadej les regarder s’entretuer. Chaque attaque belge était suivie par un autre Belge qui tentait de la contrer. Ce n’est pas du travail d’équipe, c’est de la panique. »

 

Dans la dernière montée, Pogačar a attaqué. Evenepoel, qui avait été marqué toute la journée, s’est retrouvé sans le soutien de ses coéquipiers. Lorsque Pogačar a surgi, il n’y avait plus personne à poursuivre. En quelques instants, le Slovène a creusé un écart décisif et n’a plus regardé en arrière, franchissant la ligne d’arrivée seul – une nouvelle démonstration de maîtrise et de timing.

 

Pour la Belgique, ce fut un crève-cœur. Evenepoel s’est une nouvelle fois contenté de l’argent, sa deuxième deuxième place consécutive derrière Pogačar dans un championnat majeur. La déception était palpable, la star belge secouant la tête à l’arrivée, consciente que la stratégie de l’équipe s’était effondrée au pire moment.

 

Ten Dam a résumé la situation en quelques mots : « La Belgique a roulé avec émotion ; Pogačar a roulé avec intelligence. C’est ce qui a fait la différence. »

 

Au lendemain de la victoire, l’entraîneur belge Sven Vanthourenhout a admis que la communication au sein de l’équipe aurait pu être meilleure. « Nous avions un plan, mais ce n’est pas le plan qui fait gagner les courses, c’est l’exécution qui fait gagner », a-t-il déclaré. « Et aujourd’hui, Pogačar a parfaitement exécuté le sien. »

 

Pour Pogačar, c’était un nouveau chapitre de sa légende grandissante : un coureur qui semble intouchable même en infériorité numérique. « J’ai juste attendu », a-t-il déclaré aux journalistes. « Ils étaient forts, mais parfois la force ne suffit pas. Il faut savoir l’utiliser quand il faut. »

 

Une fois de plus, l’Europe s’incline devant le génie de Tadej Pogačar — et la Belgique, malgré son immense talent, se demande combien de chances elle aura encore de résoudre l’énigme du roi moderne du cyclisme.

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