Encore un championnat, encore un travail de démolition. La dernière démonstration de Tadej Pogacar aux Championnats d’Europe en France — une échappée en solitaire stupéfiante de 75 km qui a laissé Remco Evenepoel une fois de plus en lutte uniquement pour l’argent — a relancé le débat sur la question de savoir si quelqu’un dans le peloton peut encore égaler le Slovène. Pour l’ancien pro Jan Bakelants, la réponse est de plus en plus sombre.
Bakelants a décrit la domination de Pogacar comme à la fois impressionnante et préjudiciable au caractère imprévisible du cyclisme. « Ce n’est pas le sport le plus excitant en ce moment », a-t-il admis. « Je ne sais pas si c’est forcément une mauvaise chose, mais je comprends ceux qui regrettent le suspense. »
Le parcours des Championnats d’Europe, avec ses ascensions répétées de la rude Côte de Saint-Romain-de-Lerps, était censé offrir une confrontation tactique. Au lieu de cela, il s’est transformé en un nouveau spectacle solo. L’attaque de Pogacar dans la troisième ascension, à 75 km de l’arrivée, lui a permis de déloger Evenepoel avec une facilité apparente, conservant et même augmentant son avance malgré une poursuite solitaire acharnée du Belge. Derrière, Juan Ayuso, Paul Seixas et Christian Scaroni se sont disputé les médailles mineures, mais l’or était déjà loin.
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