Le champion du monde se prépare à défendre son titre avec le Grand Prix Cycliste de Québec (12 septembre) et le Grand Prix Cycliste de Montréal (14 septembre). Les courses canadiennes du WorldTour marquent le retour à la compétition de Tadej Pogacar après qu’il ait laissé entendre qu’il était épuisé vers la fin du Tour de France. Est-il reposé et prêt ?
La fatigue de Tadej Pogačar était évidente la dernière fois qu’il a enfilé un dossard. Pogačar, étant Pogačar, il était toujours à l’attaque lors de la dernière journée du Tour de France avant de finalement céder le dessus à Wout van Aert à Montmartre, mais il était difficile de se défaire de l’impression d’être à bout de souffle, mentalement, voire physiquement.
Français Il avait, après tout, tenu Jonas Vingegaard à distance tout au long du Tour, et il aurait été le grand favori de la Vuelta a España s’il avait choisi de la courir. Mais au cours de la dernière semaine du Tour, alors que Pogačar affectait une certaine lassitude face à la course et à sa propre domination, il semblait envoyer un message pas particulièrement tacite à la direction de l’équipe UAE Team Emirates-XRG : il n’avait pas la fraîcheur mentale pour courir un autre Grand Tour.
Quelques jours après le Tour, les Émirats arabes unis ont publiquement accédé à ce souhait, et Pogačar a pu profiter de ce qui est rare pour un coureur de son niveau : une petite permission à terre. Le Slovène a profité de cette reprise estivale pour passer du temps chez lui à Monaco, se rendre à Komenda, sa ville natale, pour un critérium et aller voir sa partenaire Urška Žigart au Tour de Romandie.
Ce répit temporaire d’un programme d’entraînement strictement calibré a sûrement fait du bien à Pogačar, même si la même lassitude qui était si évidente lors de la troisième semaine du Tour a refait surface pendant sa pause. Des photos ont circulé de Pogačar lors d’une balade autour d’un café, portant un maillot portant la légende « Ne pas déranger » ainsi que les emblèmes « Pas de photographie ». Le sentiment était peut-être compréhensible, et l’intention était probablement ludique, mais son exécution semblait tout de même un peu grossière.
Quoi qu’il en soit, Pogačar revient sur le devant de la scène cette semaine avec ses participations aux Grands Prix de Québec et de Montréal. Son séjour au Canada sert surtout de préparation aux Championnats du monde au Rwanda, mais Pogačar étant Pogačar, on s’attend à ce qu’il brille – et gagne – également ce week-end.
Il l’a fait lors de ses deux précédentes visites, remportant à chaque fois à Montréal. La plus vallonnée des deux courses, avec ses tours répétés sur la Côte du Camillien-Houde, semble idéalement adaptée à Pogačar, qui a devancé Wout van Aert au sprint en 2022, puis est arrivé en solo devant Pello Bilbao l’année dernière.
Avec près de 4 000 mètres de dénivelé positif au programme, c’est un entraînement utile avant les Mondiaux du Rwanda, qui sont exigeants, et cela sert également de reconnaissance pour les Mondiaux de 2026, qui se dérouleront bien sûr à Montréal sur un parcours qui devrait être étonnamment similaire.
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