En février 2024, le monde du cyclisme a été secoué par une polémique impliquant le double champion du monde français, Julian Alaphilippe, et son manager au sein de l’équipe Soudal Quick-Step, Patrick Lefevere. Ce dernier a critiqué publiquement son coureur, mettant en cause son hygiène de vie et l’influence de sa compagne, Marion Rousse.
Dans une interview accordée au magazine flamand Humo, Patrick Lefevere a déclaré : « Julian est un bon gars. Mais après avoir signé son méga contrat, on ne l’a plus vu. […] Je pense que chez lui, il y a eu trop de fêtes et trop d’alcool. » Il a également ajouté : « Julian est sérieusement sous le charme de Marion. Peut-être trop. »
Ces déclarations ont rapidement suscité une réaction de Marion Rousse. Sur les réseaux sociaux, elle a exprimé son indignation : « Quels que soient les sentiments de Monsieur Lefevere à mon égard, il est inadmissible de s’attaquer comme il le fait à notre vie privée. » Elle a également réfuté les accusations concernant leur mode de vie : « Alors non, je ne bois pas d’alcool, jamais même. Raté pour les fêtes également, car avec un petit de 3 ans, nous préférons être en forme le matin. »
Face à l’ampleur de la controverse, le syndicat des coureurs cyclistes, par la voix de son président Pascal Chanteur, est intervenu pour demander à Patrick Lefevere de « cesser immédiatement son harcèlement systématique » envers Julian Alaphilippe. Il a souligné que de telles déclarations pouvaient affecter l’état psychologique du coureur, surtout à l’approche de compétitions importantes.
Patrick Lefevere a ensuite tenté de clarifier ses propos dans une interview au Nieuwsblad, affirmant qu’il y avait eu une période avec « trop de fêtes », mais que depuis une conversation en novembre 2022, Julian Alaphilippe avait modifié son comportement. Il a toutefois maintenu ses attentes en termes de performances : « Côté publicité, il reste un dieu en France. Seulement : je veux aussi des résultats et il y en a eu trop peu. »
Cette affaire met en lumière les tensions existantes entre les exigences des équipes professionnelles et la vie privée des athlètes, soulevant des questions sur les limites de l’ingérence des managers dans la sphère personnelle des
sportifs.
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